Face au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources fossiles, la performance énergétique des bâtiments représente un enjeu aussi environnemental que réglementaire.

La réglementation RT2012 impose notamment à tous les bâtiments neufs une consommation énergétique maximale de 50 kWhEP/m2/an. Celle-ci n’est pas la seule raison qui fait que le smart building se place au centre des préoccupations des décideurs. En effet, plus de 80 % des responsables d’entreprises de plus de 1000 salariés considèrent la performance énergétique des immeubles comme un enjeu essentiel dans leur stratégie de gestion. Qu’en est-il des innovations sur le terrain ? Voici quelques pistes de réflexion.

Bâtiments intelligents, autonomes et ultra connectés

Définir le concept de « smart building » 

Dans le contexte de transition numérique des entreprises, c’est tout naturellement que la notion de « smart building » a fait son chemin. Elle devient l’un des principaux défis de nos sociétés modernes. Descendant de la domotique, ce concept peut se définir par « un bâtiment connecté contenant des capteurs intelligents ». Ces derniers permettent l’optimisation de la consommation énergétique grâce à la gestion automatisée des équipements installés dans les locaux.

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Équipé d’un réseau de communication intra bâtimentaire, le smart building permet de réduire la consommation de gaz, d’eau ou d’électricité. Le tout en optimisant la sécurité à l’intérieur du bâtiment.

Facade

Le secteur du bâtiment en pleine mutation

Le fonctionnement du smart building repose sur deux notions centrales : l’interconnexion des équipements et leur complémentarité. Le bâtiment est désormais pensé comme un écosystème « auto-alimenté » dans lequel les organes de répartition et de contrôle communiquent entre eux pour assurer le pilotage automatisé des énergies.

Comprenant un système de communication intrabâtimentaire ainsi qu’un réseau électrique intelligent (Smart Grid), cet écosystème propose une interopérabilité entre :

  • la gestion de l’information relevée par les automatismes,
  • l’optimisation énergétique,
  • l’échange entre les systèmes de distribution et de contrôle des énergies,
  • les objets connectés,
  • l’adaptation aux usages des utilisateurs grâce à l’intelligence artificielle.

Ainsi, la gestion de l’énergie n’est pas le seul objectif des smart buildings. L’entrée de l’internet des objets sur le marché du bâtiment permet aujourd’hui à ces bâtiments d’améliorer le confort des utilisateurs tout en leur proposant de nouveaux services.

Le smart building : outils et services 

Quels avantages pour votre entreprise ? 

Si le smart building représente un intérêt grandissant chez les entrepreneurs, c’est qu’il a tout pour plaire. Il apparaît comme une solution durable et répond aux problématiques rencontrées par les dirigeants :

  • en réduisant la consommation d’énergie, les coûts d’exploitation de l’entreprise diminuent, permettant à celle-ci d’être plus compétitive ;
  • en optimisant sa performance énergétique, l’impact environnemental de l’entreprise est limité. Le smart building s’intègre naturellement dans la démarche RSE et permet d’être en phase avec les réglementations environnementales en vigueur ;
  • en mettant à la disposition des utilisateurs des outils et services sans cesse innovants, la productivité des équipes est optimisée.

En permettant un échange de données à grande échelle assorti de services innovants, le bâtiment digital répond ainsi aux évolutions futures du monde du travail et de celui de l’immobilier.

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L’évolution des espaces de travail 

Équipé d’infrastructures connectées et mutualisées, le smart building propose de nombreux outils au service du bien-être et de la performance des utilisateurs. Ces outils permettent de bénéficier d’un espace de travail flexible et de faciliter la communication en mode projet.

Parmi eux, l’on retrouve par exemple : La multiplication des salles de visioconférence, un suivi en temps réel des consommations, des moniteurs de contrôle pour la qualité de l’air, la gestion à distance des alarmes et de l’éclairage… La communication entre l’infrastructure et les objets connectés a également ouvert le champ des possibles pour le développement d’applications utiles au quotidien. Des solutions mobiles permettront par exemple de montrer en temps réel aux utilisateurs les salles de réunion disponibles ou encore d’assurer le suivi géographique des équipements (projecteurs, chariots…).

Au niveau des équipes en charge de l’immobilier, des solutions comme PAA (Peak Average Attendance) développée par Microsoft permettent d’analyser l’occupation des bâtiments pour en optimiser l’aménagement et la configuration.

Ainsi, les grands enjeux du smart building concernent principalement l’adaptation des infrastructures aux nouveaux usages des utilisateurs. Mais aussi la maintenance prédictive, la prévention des risques et la sécurité.

Dans un futur proche, la conception et la gestion des espaces de travail seront au cœur des enjeux pour les entreprises françaises. Avec pour fil rouge : le développement durable, la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité des services. Le smart building se pose alors comme le reflet de la mutation de notre société.

À plus grande échelle, les smart cities (« villes intelligentes ») représentent une opportunité de développement économique local. Elles participent également à l’amélioration de la qualité de vie en mettant la technologie au service des utilisateurs.